La Gambie et le Sénégal se sont engagés mercredi 6 janvier 2010 à “combattre toutes formes de menaces à la paix” dans les deux pays, à l’issue d’une visite du président sénégalais à Banjul destinée à réchauffer leurs relations. Banjul et Dakar “vont coopérer dans la lutte contre toutes formes de menaces à la paix, la sécurité et le progrès dans l’intérêt des deux pays”, est-il indiqué dans un communiqué officiel commun transmis à l’AFP.
Les deux dirigeants se sont également engagés à “apporter des solutions durables à la région troublée de Casamance”, dans le sud du Sénégal à la
frontière de la Gambie, lit-on également dans le texte. La coopération sera aussi renforcée dans les domaines des transports, du
commerce et de l’agriculture. “Les deux pays ne peuvent pas être divisés. Nous avons un même peuple”, a déclaré le chef d’Etat sénégalais à la presse, peu avant son retour à Dakar. “Nos relations ne seront jamais compromises”, a affirmé le président gambien.
La visite du président Wade a duré deux jours. La Gambie, ex-colonie anglaise enclavée dans le Sénégal à l’exception de sa
façade maritime, sert souvent de base arrière aux rebelles indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), un mouvement qui a déclenché depuis 1982 une rébellion. Les relations des deux pays se sont récemment refroidies à la suite d’une
lettre attribuée à un opposant gambien, Kukoi Samba Sanyang, qui aurait été envoyée début novembre au président Wade pour l’appeler à renverser le régime gambien, selon les médias d’Etat à Banjul. Kukoi Samba Sanyang est accusé d’avoir tenté de renverser en août 1981 le
premier président gambien Dawda Jawara. Il vivrait au Sénégal, toujours selon des médias gambiens.